LES PARTICULARITÉS DES COPROPRIÉTÉS SOUS RÉGIME DE BAIL RÉEL SOLIDAIRE AVEC UN ORGANISME FONCIER SOLIDAIRE
LES PARTICULARITÉS DES COPROPRIÉTÉS SOUS RÉGIME DE BAIL RÉEL SOLIDAIRE AVEC UN ORGANISME FONCIER SOLIDAIRE
1. Le Bail Réel Solidaire (BRS) et les Organismes Fonciers Solidaires (OFS) – Un Modèle Innovant
Le marché immobilier français, notamment dans les zones urbaines tendues, fait face à des défis croissants en matière d'accession à la propriété. Face à cette réalité, le Bail Réel Solidaire (BRS) est apparu comme un dispositif novateur, introduit par la loi pour un accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) de 2014 et renforcé par la loi pour l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ELAN) de 2018.
L'objectif fondamental du BRS est de lutter contre la spéculation foncière et l'inflation des prix immobiliers, garantissant ainsi des logements perpétuellement accessibles.
Le principe central du BRS réside dans la dissociation juridique et économique entre la propriété du terrain (le foncier) et celle des constructions (le bâti) qui y sont édifiées.
Cette approche représente une transformation fondamentale des modèles traditionnels de propriété. En effet, elle vise à assurer une pérennisation de l'abordabilité du logement. Le BRS n'est pas seulement un mécanisme d'aide ponctuelle à l'acquisition ; sa structure, notamment son caractère "rechargeable" et le contrôle exercé par l'OFS sur les reventes, garantit que l'avantage de prix est maintenu pour les acquéreurs successifs.
2. Cadre Juridique et Fonctionnement des OFS et BRS
2.1. Définition et agrément des Organismes Fonciers Solidaires (OFS)
Les Organismes Fonciers Solidaires (OFS) sont des entités clés du dispositif BRS. Il s'agit d'organismes à but non lucratif, ou, depuis la loi ELAN, à lucrativité limitée pour les organismes d'habitations à loyer modéré (OHLM) et les sociétés d'économie mixte (SEM) agréées pour l'habitat.
L'objet principal des OFS est d'acquérir des terrains sur lesquels des logements sont bâtis, afin que ces derniers restent perpétuellement abordables pour les ménages modestes.
Les OFS assurent le portage foncier sur le long terme, ce qui évite la dépendance à des propriétaires aux démarches trop capitalistiques et garantit la pérennité du montage solidaire.
La nature non lucrative et la supervision étatique des OFS, ainsi que la possibilité pour les organismes HLM de devenir OFS
2.2. Caractéristiques du Bail Réel Solidaire (BRS) : durée, redevance, rechargement
Le Bail Réel Solidaire est un contrat de longue durée, généralement établi pour une période comprise entre 18 et 99 ans.
En contrepartie de la mise à disposition du terrain par l'OFS, l'accédant s'acquitte d'une redevance foncière mensuelle. Cette redevance est conçue pour être faible, son montant étant généralement compris entre 1 et 4 euros par mètre carré habitable et par mois, et elle est indexée sur l'Indice de Référence des Loyers (IRL).
Une caractéristique fondamentale du BRS est son mécanisme de "rechargement". À chaque mutation du logement (vente ou succession), le bail est automatiquement prorogé pour une nouvelle période complète.
2.3. Avantages pour l'accédant et conditions d'éligibilité
Le BRS offre des avantages significatifs pour les ménages éligibles, visant à faciliter leur accession à la propriété dans des conditions sécurisées.
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Avantages financiers:
- Prix d'achat nettement réduit: Grâce à la dissociation du foncier et du bâti, l'accédant réalise une économie de 15% à 40% sur le prix d'achat par rapport à une acquisition en pleine propriété sur le marché libre.
- Fiscalité avantageuse: Le BRS bénéficie d'une TVA réduite à 5,5% au lieu du taux habituel de 20%.
De plus, les frais de notaire sont calculés uniquement sur la valeur du bâti, hors valeur du terrain. Certaines collectivités peuvent également accorder une exonération de taxe foncière, allant de 30% à 100%, pendant les 15 premières années. - Facilités de financement: Les acquéreurs en BRS ont un accès privilégié à des prêts aidés par l'État, tels que le Prêt à Taux Zéro (PTZ), le Prêt Accession Sociale (PAS), et les prêts Action Logement.
Le montant à emprunter étant moindre, cela facilite l'obtention d'un prêt bancaire.
- Prix d'achat nettement réduit: Grâce à la dissociation du foncier et du bâti, l'accédant réalise une économie de 15% à 40% sur le prix d'achat par rapport à une acquisition en pleine propriété sur le marché libre.
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Protection et sécurisation:
- Protection contre la spéculation: Le prix de revente du logement est encadré par l'OFS, ce qui supprime toute perspective de plus-value spéculative et garantit la conservation de la valeur du droit réel dans le patrimoine du preneur.
- Garantie de rachat et de relogement: Dans certains cas, le BRS peut inclure une garantie de rachat du logement par l'OFS et de relogement en cas d'accidents de la vie (chômage, invalidité, divorce, etc.).
Cette garantie n'est pas systématique et dépend des conditions spécifiques de l'OFS et du promoteur. - Transmission sécurisée: La transmission du logement aux héritiers est possible, sous des conditions sécurisées et avec l'agrément de l'OFS.
- Accompagnement: L'OFS assure un suivi et un accompagnement renforcé des acquéreurs tout au long du projet.
- Protection contre la spéculation: Le prix de revente du logement est encadré par l'OFS, ce qui supprime toute perspective de plus-value spéculative et garantit la conservation de la valeur du droit réel dans le patrimoine du preneur.
Ces multiples avantages positionnent le BRS comme un outil de résilience économique pour les ménages modestes. En effet, en réduisant considérablement le coût initial de l'acquisition et en offrant des garanties contre les aléas du marché et de la vie, le dispositif permet aux ménages de constituer un capital dans un cadre sécurisé, sans les exposer aux risques de la spéculation immobilière.
- Conditions d'éligibilité:
- Le logement acquis en BRS doit impérativement être utilisé comme résidence principale.
- Les revenus du ménage ne doivent pas dépasser des plafonds de ressources spécifiques, qui sont similaires à ceux applicables au logement social PLUS.
Ces plafonds sont adaptés en fonction des zones géographiques (Zones Abis, A, B1, B2, C) et de la composition du foyer. - Chaque OFS, en collaboration avec la collectivité locale, peut définir des critères de sélection complémentaires pour chaque opération.
- Le logement acquis en BRS doit impérativement être utilisé comme résidence principale.
3. La Copropriété Classique : Rappel des Principes Fondamentaux
Pour appréhender pleinement les particularités des copropriétés sous BRS, il est essentiel de rappeler les principes fondamentaux qui régissent la copropriété classique en France.
3.1. Définition et organisation selon la loi du 10 juillet 1965
La loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 est le texte législatif de référence qui fixe le statut de la copropriété des immeubles bâtis en France.
L'administration de la copropriété est structurée autour de plusieurs organes :
- Le syndicat des copropriétaires : C'est la personne morale qui regroupe l'ensemble des copropriétaires et qui a pour mission de gérer l'immeuble.
- Le syndic : Il est le représentant légal du syndicat des copropriétaires, chargé de la gestion courante de l'immeuble, de l'exécution des décisions de l'assemblée générale, et de la tenue de la comptabilité.
- Le conseil syndical : Composé de copropriétaires élus, il assiste le syndic et contrôle sa gestion.
- L'assemblée générale (AG) : C'est l'organe décisionnel suprême de la copropriété, où les copropriétaires se réunissent au moins une fois par an pour prendre les décisions relatives à la gestion et à l'entretien de l'immeuble, selon des règles de majorité spécifiques (majorité simple, absolue, ou double majorité).
Le règlement de copropriété est un document contractuel fondamental qui organise la vie collective de l'immeuble. Il définit les droits et obligations des copropriétaires, l'usage des parties privatives et communes, la destination de l'immeuble, et les modalités de répartition des charges.
3.2. Droits et obligations du copropriétaire classique
Le statut de copropriétaire confère des droits et impose des obligations, qui sont intrinsèquement liés à la notion de pleine propriété et à la gestion collective de l'immeuble.
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Droits du copropriétaire classique:
- Droit de jouissance: Chaque copropriétaire dispose librement de ses parties privatives et des parties communes, à condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble.
- Droit de vote en Assemblée Générale: Le copropriétaire dispose d'un nombre de voix correspondant à sa quote-part (tantièmes) dans les parties communes, lui permettant de participer activement aux décisions collectives.
Il peut également déléguer son droit de vote. - Droit à l'information: Le copropriétaire a le droit de consulter les documents relatifs à la gestion de la copropriété.
- Droit de contestation: Tout copropriétaire opposant ou défaillant peut contester une décision d'AG devant les tribunaux dans un délai de deux mois suivant la notification du procès-verbal.
- Liberté de disposition: Le copropriétaire peut vendre, louer, ou transmettre son lot sans restriction majeure, sous réserve du respect du règlement de copropriété.
- Droit de jouissance: Chaque copropriétaire dispose librement de ses parties privatives et des parties communes, à condition de ne pas porter atteinte aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble.
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Obligations du copropriétaire classique:
- Contribution aux charges: Le copropriétaire est tenu de contribuer aux charges de copropriété (courantes, travaux, etc.) proportionnellement à sa quote-part.
- Entretien des parties privatives: Il doit entretenir et conserver ses parties privatives de manière à ne pas causer de dommages aux autres lots ou aux parties communes.
- Respect du règlement de copropriété: Il est impératif de respecter les dispositions du règlement de copropriété concernant l'usage des parties privatives et communes.
- Accès pour travaux collectifs: Le copropriétaire ne peut s'opposer à l'exécution de travaux d'intérêt collectif régulièrement décidés en AG, même si ces travaux affectent ses parties privatives, à condition qu'ils n'altèrent pas durablement la consistance ou la jouissance de ces parties.
- Assurance responsabilité civile: Il est obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile pour couvrir les risques liés à son lot.
- Contribution aux charges: Le copropriétaire est tenu de contribuer aux charges de copropriété (courantes, travaux, etc.) proportionnellement à sa quote-part.
La pleine propriété, qui est le fondement de la gouvernance traditionnelle en copropriété, implique que le copropriétaire détient une part indivise du terrain et des parties communes, ce qui se traduit par un droit de vote proportionnel à ses tantièmes pour l'ensemble des décisions.
4. Les Spécificités de la Copropriété sous Régime de BRS
L'intégration du Bail Réel Solidaire dans le cadre d'une copropriété introduit des particularités juridiques et fonctionnelles significatives qui distinguent ce modèle de la copropriété classique.
4.1. Adaptation du statut de la copropriété à la dissociation foncier/bâti
La principale spécificité réside dans la dissociation de la propriété du foncier et du bâti. Dans une copropriété sous BRS, le terrain sur lequel est construit l'immeuble ne peut pas être qualifié de partie commune de la copropriété, car il demeure la propriété exclusive de l'Organisme Foncier Solidaire (OFS).
Cette particularité a des implications directes sur la structure juridique de la copropriété. Le règlement de copropriété doit impérativement prévoir une clause spécifique qui définit le sol comme un lot à part entière, distinct des autres lots de copropriété, et appartenant à l'OFS.
La conclusion d'un BRS est légalement assimilée à une mutation.
4.2. Impact sur le règlement de copropriété
Le règlement de copropriété d'un immeuble sous régime BRS doit être spécifiquement adapté pour intégrer les particularités de ce dispositif. Il ne s'agit pas d'un simple ajout de clauses, mais d'une refonte nécessaire pour refléter la structure de propriété démembrée.
Ce règlement doit notamment détailler :
- Le statut juridique du foncier en tant que lot distinct appartenant à l'OFS.
- Les modalités d'occupation du terrain par les copropriétaires BRS, via la redevance foncière.
- La répartition spécifique des droits de vote en assemblée générale entre l'OFS et les copropriétaires BRS, qui déroge aux règles classiques basées uniquement sur les tantièmes.
- Les modalités de répartition des charges de copropriété, qui peuvent prévoir des arrangements particuliers pour certains travaux, permettant éventuellement au preneur de répercuter une partie du coût sur l'OFS si cela a été convenu lors de la fixation du prix du bâti.
La complexité juridique de ce "démembrement" de propriété en copropriété est notable. L'exigence que le règlement de copropriété définisse le terrain comme un lot distinct appartenant à l'OFS, plutôt que comme une partie commune, est une innovation juridique majeure.
5. Analyse Comparative des Rôles, Droits et Obligations en Copropriété
Pour une compréhension approfondie des spécificités du BRS en copropriété, le tableau comparatif suivant met en lumière les différences et similitudes entre un copropriétaire classique, un copropriétaire sous BRS, et l'Organisme Foncier Solidaire (OFS).
6. Le Rôle de l'Organisme Foncier Solidaire (OFS) en Assemblée Générale de Copropriété
Le rôle de l'Organisme Foncier Solidaire en assemblée générale de copropriété est une particularité majeure du régime BRS, qui déroge aux règles classiques de la loi de 1965. L'OFS n'y participe pas à titre purement consultatif ; il détient des droits de vote spécifiques et déterminants.
6.1. Participation de l'OFS : statut consultatif ou droit de vote
Chacune des parties, c'est-à-dire le copropriétaire BRS (preneur) et l'OFS, peut assister aux assemblées générales des copropriétaires.
L'OFS, en tant que propriétaire du foncier, conserve un droit de vote exclusif sur certaines décisions fondamentales qui touchent à la structure de l'immeuble ou à la pérennité du modèle BRS.
6.2. Décisions pour lesquelles l'OFS détient le droit de vote exclusif
La loi ELAN a précisé la répartition des prérogatives entre le preneur et l'OFS en assemblée générale.
Ces articles et alinéas couvrent des décisions majeures :
- Article 25 d) : Concerne les travaux comportant transformation, addition ou amélioration.
- Article 25 n) : Relatif à l'acquisition ou à la disposition de parties communes ou de droits réels immobiliers.
- Article 26 a) et b) : Portent sur les modifications ou l'établissement du règlement de copropriété concernant la jouissance, l'usage et l'administration des parties communes.
La conservation de ces droits de vote par l'OFS est essentielle pour la préservation de sa mission sociale et de sa propriété foncière. Cette répartition des pouvoirs de décision garantit que les aspects structuraux de l'immeuble, les modifications fondamentales des parties communes (y compris celles liées au foncier) et les évolutions du règlement de copropriété restent sous le contrôle de l'OFS. Ce mécanisme assure que le caractère abordable et solidaire du logement, ainsi que l'équilibre du montage financier et juridique, ne peuvent être remis en cause par des décisions de l'assemblée générale qui iraient à l'encontre des objectifs de l'OFS.
Cette différenciation des droits de vote met en lumière une gouvernance partagée mais hiérarchisée au sein des copropriétés BRS. Elle protège les intérêts à long terme de l'OFS en tant que garant de la vocation sociale du foncier, tout en laissant au copropriétaire BRS la gestion quotidienne de son bâti et des parties communes non liées aux décisions stratégiques.
6.3. Conséquences sur le droit de contestation des décisions d'AG
La répartition spécifique du droit de vote en assemblée générale a une conséquence directe sur le droit de contestation des décisions. L'OFS est la seule entité habilitée à exercer les actions en contestation des assemblées générales pour les décisions sur lesquelles il conserve son droit de vote exclusif.
Par conséquent, lorsque le copropriétaire BRS ne vote pas sur une décision relevant du champ de compétence exclusif de l'OFS, le recours en contestation de cette décision ne lui est pas ouvert.
7. Implications Financières et Pratiques pour les Copropriétaires BRS
Au-delà des aspects juridiques et de gouvernance, le régime BRS a des implications financières et pratiques distinctes pour les copropriétaires.
7.1. Gestion des charges de copropriété et de la redevance foncière
Le copropriétaire BRS est le débiteur unique des charges de copropriété, y compris celles découlant de décisions pour lesquelles l'OFS a exercé son droit de vote exclusif.
Toutefois, il est possible de prévoir dans le contrat de BRS d'autres modalités de répartition des charges, ce qui pourrait permettre au preneur de répercuter la charge de certains travaux sur l'OFS, notamment si le coût de ces travaux a été pris en compte lors de la fixation du prix initial du bâti.
En plus des charges de copropriété classiques et de la taxe foncière (potentiellement réduite), le copropriétaire BRS doit s'acquitter de la redevance foncière mensuelle due à l'OFS.
7.2. Encadrement de la revente et de la plus-value
La revente d'un logement sous BRS est strictement encadrée pour garantir le caractère anti-spéculatif du dispositif.
Le futur acquéreur doit également répondre aux critères d'éligibilité du BRS (plafonds de ressources, résidence principale).
La transmission du logement par donation ou héritage est également possible, mais elle est soumise à l'agrément de l'OFS et l'héritier ou le donataire doit remplir les conditions d'éligibilité du BRS. À défaut, il devra vendre le bien à un ménage éligible dans un délai de 12 mois, faute de quoi l'OFS pourra le racheter.
Cet encadrement de la revente et de la transmission souligne une particularité fondamentale du BRS : il s'agit d'un modèle d'accession à la propriété orienté vers l'usage et la fonction sociale du logement, plutôt que vers la spéculation ou la maximisation du capital. Le bénéfice pour l'accédant se matérialise par un coût d'acquisition initial réduit et une sécurisation du parcours résidentiel, en échange d'une limitation des gains potentiels à la revente.
7.3. Accompagnement par l'OFS
L'OFS ne se limite pas à la gestion du foncier et à l'encadrement des mutations. Il assure un accompagnement renforcé des acquéreurs tout au long du projet, depuis le conseil en financement jusqu'au suivi post-acquisition.
8. Conclusion: Enjeux et Perspectives du Modèle BRS en Copropriété
Le Bail Réel Solidaire, adossé à l'action des Organismes Fonciers Solidaires, représente une innovation juridique et sociale majeure dans le paysage immobilier français. En dissociant la propriété du foncier et du bâti, ce modèle offre une solution concrète pour rendre l'accession à la propriété accessible aux ménages modestes dans les zones tendues, tout en luttant efficacement contre la spéculation immobilière.
Les copropriétés sous régime BRS se distinguent fondamentalement des copropriétés classiques par une structure de propriété démembrée, où l'OFS détient le foncier en tant que lot distinct. Cette particularité entraîne des adaptations spécifiques du règlement de copropriété et une répartition des droits de vote en assemblée générale qui confère à l'OFS un rôle prépondérant sur les décisions stratégiques liées à la structure de l'immeuble et à la pérennité de sa vocation sociale.
Pour les copropriétaires BRS, les avantages financiers à l'acquisition sont significatifs (prix réduit, fiscalité allégée, accès aux prêts aidés). Cependant, ces bénéfices s'accompagnent de spécificités notables : le paiement d'une redevance foncière mensuelle, l'encadrement strict du prix de revente et des conditions de transmission, ainsi qu'une limitation de leur droit de contestation sur certaines décisions d'assemblée générale.
L'OFS agit comme un garant de la vocation sociale du logement sur le très long terme, assurant que l'abordabilité est maintenue pour les générations futures grâce au mécanisme de rechargement du BRS. Ce rôle actif de l'OFS, combinant gestion foncière, régulation des prix et accompagnement des ménages, le positionne comme un acteur essentiel de la politique de l'habitat durable.
SOURCE: Article L255-7-1 du Code de la construction et de l’habitation
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