PLAN LOGEMENT D'ELISABETH BORNE DU 5 JUIN 2023

Plan logement d’Elisabeth Borne

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5 juin 2023


La présentation du plan du gouvernement par Élisabeth Borne pour faire face à la crise du logement a suscité une déception généralisée parmi les acteurs du secteur et les parlementaires. Les mesures proposées ont été jugées insuffisantes et manquant d'ambition par les professionnels du bâtiment, les associations et les parlementaires de tous bords.

Les concertations menées au Conseil national de la refondation (CNR) n'ont pas réussi à convaincre les différentes parties. Les promoteurs immobiliers, les associations et les parlementaires de gauche comme de droite ont exprimé leur désaccord avec le manque d'objectifs chiffrés et de mesures sociales claires.
Même les bailleurs sociaux ont exprimé leur déception, qualifiant les mesures annoncées de peu significatives et ne répondant pas à la nécessité de produire davantage de logements sociaux. Les acteurs du parc locatif privé ont également partagé ce sentiment de déception, estimant que les propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels.

Élisabeth Borne a admis la crise du logement et les difficultés structurelles auxquelles le secteur est confronté. Elle a souligné les contraintes conjoncturelles, telles que l'inflation qui pèse sur les coûts de construction et la capacité des ménages à acheter ou à louer un logement. Le gouvernement affirme être conscient de la situation, mais met l'accent sur l'efficacité plutôt que sur des mesures miracles.

Cependant, ces annonces ont été vivement critiquées par les parlementaires spécialisés dans la question du logement. Ils estiment que les mesures techniques proposées sont insuffisantes voire contre-productives, notamment l'extinction du dispositif Pinel. Certains sénateurs de droite soulignent que la réduction d'impôt pour encourager les investissements locatifs aurait dû être rétablie dans sa version précédente, qui était jugée efficace.

Les annonces du gouvernement ont également été mal accueillies par les parlementaires de gauche. La prolongation du prêt à taux zéro (PTZ) a été critiquée, car elle sera limitée aux logements neufs collectifs situés dans les zones tendues. Les sénateurs de gauche estiment que cette mesure met en danger la fluidité du parc locatif et qu'il existe des demandes et des besoins en dehors de ces zones.

SOURCE: PUBLIC SENAT

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